
Anthony “Tony Lodi” Cardinalle, propriétaire du club de striptease “Satin Dolls” de Lodi dans le New Jersey, semblait être très fier d'avoir utilisé son club comme décor pour la série “Les Sopranos”.
En effet, dans la série, Tony Soprano et ses acolytes se réunissent souvent au “Bada Bing” le club de Silvio Dante. Au “Satin Dolls”, on peut apercevoir des dizaines de photos de James Gandolfini, dans le role qui l'a rendu célèbre, Tony Soprano.
Mais “Tony Lodi” ne se contente pas d'être un fan de première heure de la série. Il a été un associé de la puissante Famille Genovese pendant des années.
À présent, comme “Big Pussy” Bompensiero dans la série, il est devenu une “balance” après avoir plaidé coupable dans une affaire de racket.
Est-ce un hasard si cette affaire a lieu dans le milieu du traitement des déchets, un des secteurs privilégié par Tony Soprano pour ses affaires ?
Encore une fois, l'art imite la vie, et la vie imite l'art...
Anthony Cardinalle, qui declare être seulement le “gérant” du club, a mis d'abord le “Satin Doll” au nom de sa femme, puis au nom de sa fille. Une pratique courante chez les mafieux.
En décembre 2013, il a décidé de coopérer avec le FBI, après avoir plaidé coupable dans une affaire qui démontre comment la Mafia new-yorkaise n'a jamais cessé d'exercer une influence dans le secteur du traitement des déchets.
En effet, "Tony Lodi" a admis avoir participé à une pratique mafieuse qui consistait à prendre le contrôle d'entreprises de gestion des déchets dans les Etats du New Jersey et de New York.
Les entreprises qui transportent, traitent, éliminent ou recyclent les déchets sont pour la plupart privées aux Etats Unis, et source de gains très importants, dans une zone urbaine parmi les plus peuplées au monde (Les Etats de New York et du New Jersey), et par conséquent génératrice de tonnes de déchets.
La Famille Genovese, avec d'autres figures des Familles rivales New-yorkaises, exigeaient des propriétaires des entreprises en question de leur reverser un pourcentage de leurs gains. Si les entrepreneurs refusaient, leurs entreprises fermeraient par tous les moyens possibles. En effet, les mafieux n'hésiteraient à exercer une pression si forte sur ces entrepreneurs qu'ils seraient obligés de mettre la clé sous la porte.
Il a été démontré qu'une entreprise de traitements des déchets de Lodi (New Jersey), a été forcée de reversé jusqu'à 90 % de ses gains à la Famille Genovese.
Après avoir tenté de discrédité Howard Ross, un associé des Genovese qui avait plaidé coupable pour extorsion de fonds, "Tony Lodi" s'est résigné à plaidé coupable à son tour et à devenir un "rat".
« Ross se vantait sans arrêt de ses connections dans la Mafia, et disait connaître chaque membre des cinq Familles de New-York » déclara Dominick "Pepe" Pietranico, un autre accusé dans cette affaire. « Par exemple, Ross m'a dit qu'il était très proche de Joseph Colombo. Mais Colombo a été assassiné en 1971, à l'époque Ross était un gamin. »
"Tony Lodi" risque jusqu'à 20 ans de prison, mais aura certainement une peine plus clémente suite à sa coopération, qui lui donne aussi l'avantage de ne pas être poursuit pour fraude fiscale.
Une décision de Tony Cardinalle que son héros Tony Soprano aurait réglée de façon brutale.
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